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MOUVEMENT CONGOLAIS POUR LA DEMOCRATIE DIRECTE 
 
 
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progrom ou Genocide..?

 
Les Droits des Femmes sont des droits humains : la paix pour la femme de la RDC passe par sa participation directe et indirecte à la gestion de la chose publique. 
 
 
 
La déclaration universelle des droits de l’homme stipule en son article 21 : 
 
 
 
« Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques 
 
dans son pays,soit directement, soit par l’intermédiaire des Représentants librement choisis. 
 
 
 
« Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays. 
 
 
 
 
 
Si nous reprenons ces dispositions légales ci-dessus, c’est pour se situer dans l’esprit du thème de la journée internationale de la femme de cette année qui s’intitule « femme, justice, sécurité, élections »¨En effet, notre constitution de la transition se conformant à cette disposition légale internationale, prône l’égalité de tous les congolais devant la loi sans distinction aucune 
 
Il est dit en son article 17 que « tous les congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois 
 
« Aucun congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son sexe, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses options ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une minorité culturelle ou linguistique »  
 
De ce qui précède, il ressort que la gestion de la chose publique est une affaire de l’homme et de la femme car tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Tous les deux détiennent des capacités innées et acquises qu’ils doivent mettre au service de leur communauté pour son développement  
 
 
 
La participation à la gestion de la chose publique, surtout aux instances de prise de décision passe également le plus souvent par les élections Pour préparer l’état de droit que tous les congolais et même la communauté internationale appellent de tous leurs vœux et mettre fin à la direction irresponsable actuelle, renforcer l’autorité de l’état sur l’ensemble du territoire, les échéances électorales prochaines de 2006 apparaissent pour les populations congolaises en général et ceux du sud-kivu en particulier comme une opportunité historique de changement Il s’agit des élections de l’espoir pour une population qui souffre depuis plusieurs décennies des privations consécutives à une mauvaise gouvernance et des affres des guerres d’agression à répétition ; des élections de l’espoir pour les femmes congolaises longtemps marginalisées et quasi exclues du sphère politique et des instances de prise de décision à tous les niveaux ; élections de l’espoir pour ces dernières d’autant plus qu’elles peuvent désormais contourner le bon vouloir de l’homme et tirer profit de leur importance numérique pour se positionner sur l’arène politique 
 
 
 
Nous devons à cette occasion déplorer le faible engagement politique de la femme congolaise en général et celle du sud-kivu en particulier C’est suite à ce constat malheureux que des reproches nous sont formulées que nous sommes plutôt très revendicatives et ambitieuses à cet égard et que nous ne serons pas capables de répondre au quota de 30 % pour lequel il semble déjà y avoir un consensus national En effet, l’engagement politique devrait se manifester pour les femmes qui aspirent à occuper des postes politiques et à animer des organes de prise de décision, par leur adhésion et leur engagement dans les partis politiques Cela veut dire que les femmes devraient s’intéresser aux différents partis politiques, assister à leurs sorties de sensibilisation en vue de connaître leurs différents projets de société, leurs animateurs afin de pouvoir fixer leur choix. 
 
L’un des critères pour une femme pour adhérer à un parti politique devrait être la sensibilité au genre de ses animateurs au delà de son programme qui doit réserver une part importante au développement des milieux ruraux défavorisés et aux services à rendre aux groupes défavorisés 
 
L’adhésion d’une femme dans un parti politique doit être motivée par une recherche de changement dans la manière de gérer la chose publique congolaise; changement qu’elle va insuffler par son rôle joué au sein du parti d’éduquer la masse à l’esprit patriotique et au respect des droits de tous ainsi que par l’exercice du pouvoir de façon responsable une fois que le parti gagne les élections 
 
Le parti politique doit donc être compris comme un cadre d’apprentissage politique, un cadre d’apprentissage de la démocratie, de la bonne gouvernance en vue d’un exercice efficient et efficace du pouvoir au service du peuple le moment venu  
 
Adhérer à un parti politique pour servir d’hôtesse au service des responsables, de danseuse-chantre ou encore de concubine ne fait que jeter un discrédit sur la femme  
 
 
 
Il importe à ce niveau de définir la chose publique La chose publique fait allusion aux affaires publiques de l’état, au bien public de l’état, au patrimoine commun naturel et/ou acquis, national et international Elle se retrouve à de différents niveaux: du quartier, de la localité, de la commune, du groupement, de la collectivité, du territoire, de la ville, de la province, des institutions nationales Il peut s’agir des entités territoriales à gérer, des institutions politiques, administratives ou de défense et sécurité ou encore des entreprises  
 
 
 
Ceux qui pensent que les femmes vont manquer des ressources humaines pour honorer le quota de 30% leur accordé, fondent leur réserve sur l’image négative qu’a la femme congolaise de la politique, son manque d’expérience politique et le fait que peu de femmes ont des capacités intellectuelles requises pour occuper des hautes fonctions. Ici, nous aimerions signaler qu’il n’existe pas de fonctions plus hautes que les autres Il est seulement question de remplir des responsabilités différentes à de niveaux différents pour le bénéfice de la communauté 
 
 
 
Compris de cette façon, un grand nombre de femmes possèdent beaucoup d’atouts déjà pour occuper des postes de responsabilité au niveau de la base, niveau important pour agir sur le changement des conditions de vie des populations et partant de la femme Elle peut se faire élire au niveau de son quartier, de la commune, de la collectivité, de la ville, de la province En développant un peu de confiance en elles-mêmes et développant la solidarité, les femmes peuvent autant bien que les hommes gérer un territoire, une commune, une ville, une province de même qu’une entreprise publique Elle est capable autant bien que son partenaire homme de prester avec brio au niveau du parlement, du gouvernement, d’une ambassade Comme pour quiconque, la femme doit bien analyser tous les atouts dont elle dispose avant de se décider à briguer tel ou tel autre mandat ou à occuper tel poste Elle devrait se garder de rechercher le pouvoir pour le pouvoir Elle doit avoir comme devise que prendre le pouvoir c’est se mettre au service des autres Aussi, que la bonne volonté seule ne suffit pas pour servir les autres , il faut des connaissances suffisantes, des aptitudes physiques, morales et intellectuelles pour remplir sa mission  
 
 
 
Si aux échéances électorales prochaines, l’implication des femmes comme elligilibles est attendue, leur implication est encore fortement attendue comme électrices 
 
On a que les dirigeants que l’on mérite, dit-on. 
 
Les échéances électorales prochaines sont pour nous une opportunité de nous choisir des dirigeants à tous les niveaux La qualité et la durée de notre vie dépendront du choix des dirigeants que nous ferons nous- mêmes, car ces derniers vont influer sur notre destinée 
 
Nous devrions choisir des dirigeants parmi les femmes et les hommes intègres, nationalistes qui aiment la patrie et ont fait preuve de cet attachement à la patrie, des hommes et femmes compétentes et respectueuses du bien commun ; bref, des hommes et des femmes capables de nous sécuriser sur tout point de vue et nous permettre de vivre dans une paix positive Paix positive qui signifie au-delà de l’absence de crépitement des armes ; l’absence des conditions qui entravent la qualité et la durée de notre vie, c'est-à-dire des conditions de respect des droits humains et aussi des droits humains des femmes 
 
 
 
Il convient de relever que participer au scrutin implique des préalables L’un des préalables importants est de s’inscrire au rôle. Négliger de se faire enrôler, c’est s’exclure soi même des élections. Il importe à cet effet de suggérer aux femmes où qu’elles se trouvent de se ménager du temps le jour de l’enrôlement, de se faire enrôler et de s’assurer ainsi qu’elles pourront voter et donner ainsi la chance aux candidates et candidats de leur choix De même que voter est un devoir civique, l’article 4 de la loi n° 04 /028 du 24 décembre 2004 portant identification et enrôlement des électeurs en RDC stipule que « l’inscription sur la liste des électeurs est un devoir civique  
 
« Sous réserve des dispositions de l’article 9 de la présente loi, tout congolais en age de voter a l’obligation de se soumettre personnellement à l’identification et à l’enrôlement 
 
« Il ne peut se faire inscrire qu’une seule fois et sur une seule liste ». 
 
 
 
A cette étape du processus électoral, nous demandons à la Commission Electorale Indépendante de respecter le quota de 30% des femmes dans la composition des structures opérationnelles d’identification et d’enrôlement des électeurs (cfr article 12 de la loi ci-dessus mentionnée) Nous sommes déjà intéressées à connaître les modalités de recrutement à ces différents postes Nous attendons de la CEI une information à temps à cet effet qui pourrait être transmis à travers le Caucus des femmes du Sud-Kivu pour la paix 
 
 
 
Cette loi nous renseigne encore que les partis politiques légalement constitués seront représentés pendant les opérations d’enrôlement par des témoins et des observateurs, à leur charge 
 
Le Caucus des femmes congolaises du Sud-Kivu pour la paix attend voir tous les partis politiques aligner et faire accréditer leurs membres féminins comme témoins et observatrices Les femmes membres des partis politiques sont exhortées à veiller de façon particulière à leur représentation  
 
 
 
L’implication des femmes suppose également que les centres d’inscription sont essaimés de manière à éviter aux femmes de parcourir de longues distances pour aller se faire enrôler ; ce qui pourrait les décourager et compromettre ainsi la participation aux élections Dans le découpage des circonscriptions électorales et la détermination du nombre de bureaux de vote, la loi électorale devrait lever des dispositions conséquentes tenant compte de la limitation des distnces, autant pour les électrices que pour les candidates. 
 
 
 
L’esprit de justice à l’égard de la femme que cette journée veut mettre en avant doit être traduit dans les lois et dans les faits. Cette journée est commémorée au moment même qu’il se passe au parlement un débat important autour de l’inscription de la parité homme femme dans la constitution de la 3 ème République 
 
Il y a 55 % des femmes en RDC dont la presque totalité se bat chaque jour pour la survie de notre communauté. Les femmes congolaises à tous les niveaux se sont impliquées dans le processus de paix en RDC et expriment régulièrement leur souci de se voir impliquer dans la gestion de la chose publique pour participer de façon active à la reconstruction du pays et influer ainsi sur leur destinée. 
 
Le principe de la parité homme femme que nous voulons voir adopter comme une disposition constitutionnelle place le pays sur la voie d’une société où les hommes et les femmes bénéficieront d’une même égalité de chance ; un pays où les hommes et les femmes se prédisposent au respect mutuel et à la lutte contre l’oppression ; le principe de l’égalité devant la loi ayant déjà apparu dans tous les textes constitutionnels précédents. Ne pas inscrire la parité homme femme serait une façon délibérée de maintenir les inégalités liées au genre. 
 
Par contre, une telle disposition constitutionnelle donnerait une impulsion pour une loi électorale sensible au genre. 
 
Tout en ne connaissant pas encore les dispositions de la loi électorale future, nous appelons les partis politiques à être ouverts à cet esprit de parité en présentant les candidatures de leurs membres féminins qui présentent des atouts. En cas d’élections sur liste électorale, d’inscrire de façon alternative un homme une femme sur la liste. Ainsi rassurées d’être prises en compte, les femmes franchiront le pas et adhéreront nombreuses dans les partis politiques, convaincues qu’elles ne vont pas servir de marchepied pour aider les hommes à accéder au pouvoir.  
 
 
 
Nous rappelons que le thème de la journée internationale de la femme cette année, c’est femme, justice, sécurité, élections. Ce thème répercuté par le Caucus des femmes congolaises du Sud-Kivu pour la paix a été communiqué par les Nations unies. 
 
Nous voudrions attirer une attention particulière sur le fait que l’insécurité continue à battre son plein dans certaines entités de la province du Sud-Kivu, notamment à Walungu, Mwenga et Kalehe. 
 
Elle est principalement l’œuvre des milices armées rwandaises qui terrorisent, occupent et exploitent les territoires entiers, forçant ainsi les populations congolaises aux déplacements et à l’errance Les femmes sont leur cible favorite, que ces éléments enlèvent, violent et exploitent sexuellement pendant de longues périodes occasionnant ainsi des grossesses et des enfants indésirables. La démobilisation forcée de ces milices étrangères et leur rapatriement sont une condition favorisant la tenue des élections dans la quiétude et la participation souhaitée de la majorité des congolaises et congolais à ces élections.  
 
L’implication effective de la communauté internationale au processus électoral en RDC en vue de l’avènement d’un état de droit implique que cette dernière contribue de façon effective et urgente à ramener la paix et la sécurité réelles aux populations congolaises. 
 
La présence de la Monuc ne pourrait autrement se justifier pour ces populations. 
 
 
 
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Massacre des enfants à Mbuji-Mayi: les autorités interpellées ! 
 
Pogrom ou génocide ? Seuls les spécialistes pourront réponde sur le  
qualificatif à donner au carnage qui vient de se produire au chef-lieu du  
Kasaï Oriental de mardi 21 au samedi 25 septembre 2004. Pendant ces  
quatre jours, tous les enfants de la rue étaient traqués sur les  
différentes artères de la ville de Mbuji-Mayi. Et des sources concordantes  
parlent de plusieurs dizaines de tués. 
 
Le plus révoltant dans tout cela est que la plupart des  
adolescents massacrés par la population sous l'oil complaisant des  
autorités sont des innocents, parfois des élèves, confondus aux shegués, car  
n'étant pas en uniformes scolaires à cause de la paupérisation des  
parents. 
 
Selon les échos en provenance de la capitale diamantifère,  
tout est parti d'une brouille entre quelques « shegués » et creuseurs  
de diamant au niveau du pont de la rivière Mbuji-Mayi. Les « shegués »  
ou enfants de la rue, baptisés ici « Bana ba mu tshisalu » ou enfants du  
marché, avaient ravi du gravier aux creuseurs qui tamisaient aux abords  
de la rivière. Une véritable bataille s'étaient déclenchée au niveau de  
Luamwela, à vingt km de Mbuji-Mayi. Bilan : douze morts du côté des  
creuseurs et 1 chez les « shegués » dont 25 hospitalisés. La nouvelle  
s'était propagée sur la ville comme une traînée de poudre. Et la chasse  
aux « shegués » avait commencé. 
 
C'est ainsi que tous les enfants mâles aux accoutrements  
extravertis étaient traqués à travers la ville. Les grands marchés de  
Mbuji-Mayi s'étaient vidés de ce qu'ils avaient de porteurs. Aux marchés  
de Bakwadianga dans la commune de Dibindi et au marché « Simis » dans la  
commune de la Muya, les lynchages des enfants sans nombre. 
 
Dans son délire, la population s'était adonnée à cour joie  
au supplice du collier. Tout jeune de dix à seize ans attrapé était  
sauvagement battu, on lui mettait un pneu au cou, on l'aspergeait  
d'essence et on le brûlait vif. Pendant ce spectacle lugubre, des policiers,  
des militaires et même certaines autorités passaient, indifférentes à  
ces exécutions sommaires. Et les choses avaient débordé dans les  
journées de vendredi et samedi. 
 
Tout enfant sans défense qui se hasardait dans un quartier où il était  
inconnu était apostrophé. Et comme dans un cauchemar, il voyait des  
pierres et des bâtons s'abattre sur lui sans comprendre le mal qu'il avait  
fait. Aucune commune de Mbuji-Mayi n'a été épargnée. Pour la seule  
journée de samedi 25 septembre, six cadavres d'enfants étaient dénombrés à  
Bipemba, le nombre aurait été plus à Diulu, à Dibindi et à la Muya. 
 
Il s'avère que pendant cette chasse aux sorciers étalée sur  
quatre jours, aucune autorité n'a levé son petit doigt. On déplore donc  
l'attentisme affiché par les bourgmestres de cinq communes, le maire de  
la ville, les responsables provinciaux de la police et des Fardc. Et  
même le gouverneur Dominique Kanku ; même s'il peut trouver une excuse du  
fait qu'il se trouve à Kinshasa pendant qu'on est en train de décimer  
une partie de ses administrés. 
 
Aussi, il est cruel et inadmissible de vouloir combattre le  
phénomène des enfants de la rue par des crimes de ce genre. C'est un  
fléau social certes, mais les parents et les autorités en sont les  
premiers coupables. A eux de trouver une thérapie plus humanisante pour  
désamorcer cette bombe à retardement. Résoudre le problème comme on l'a fait  
à Mbuji-Mayi est un crime, punissable par la loi. Car, « shegués » ou  
pas, ceux dont le sang a coulé à Mbuji-Mayi sont des êtres humains, qui  
ont aussi des droits comme les autres membres de la société congolaise. 
 
 
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KADHAFI, LE LEADER PAN-AFRICAIN 
Du 15 au 17 août 1997 se tenait à Tripoli une rencontre capitale pour l'unité Africaine à l'initiative de Moammar KADHAFI. Plusieurs chefs d'Etats Africains étaient conviés à participer à ces journées historiques ; leur rôle étant d'engager un dialogue constructif et progressiste, en vue d'une unité d'action économique et politique pouvant faire face à l'hégémonie de l'impérialisme et du néocolonialisme ... Etaient donc présents Blaise COMPAORE (président Burkinabé), le Tchadien Idriss DEBY, le Nigérien Ibrahim Baré MAINASSARA (représentant du Président Sani ABACHA) et le Malien Alpha Oumar KONARE. 
 
Il fut question lors de cette réunion, d'une importance politico-économique et géopolitique capitale, de démontrer que l'unité était nécessaire en Afrique pour faire bloc face aux menées néo-colonialistes. 
 
Liant ses nouvelles orientations panafricaines à son combat pour l’Unité arabe, le Guide de la révolution libyenne ne manquait pas de souligner certaines réalités : « Le Tchad est un pays arabe. Il en est de même du Niger, du Nigeria, du Burkina, du Mali, des Comores, de la Tanzanie et d'une grande partie du Mozambique... C'est un renfort pour la patrie arabe. Nous voulons créer une véritable puissance économique, à l'instar de l'Union Européenne, de la Fédération de Russie ou de l'Amérique ».  
 
Le projet entrepris par Moammar KADHAFI est le développement d'un no man's land de quelque 8 millions de Km2, en commençant sans doute par le désert du Ténéré. « Le désert doit devenir un outil entre les peuples, et non de division », commentait le directeur des affaires africaines au Ministère libyen des Affaires Etrangères. Salem Mohamed CHOUIHDI.  
 
En réunissant ce sommet à cinq, Moammar KADHAFI marquait donc des points positifs sur deux tableaux. D’une part, il faisait la démonstration que son pays n'était pas aussi isolé qu'auraient voulu le croire les Etats-Unis. D'autre part, il créait une nouvelle dynamique de coopération avec les pays voisins, alors que l’ "Union du Maghreb Arabe" est paralysée. Il démontrait aussi que la Libye est un pays phare politico-économique, à l'avant-garde d'une véritable union active entre les pays d'Afrique qui se tourneraient vers une conscience unitaire progressiste que l'on retrouve dans les analyses de la "TROISIEME THEORIE UNI-VERSELLE" du "Livre Vert", débouchant sur la possibilité sur les mêmes bases d'une solidarité euro-arabe et euro-africaine. 
 
Le leader libyen entend placer son projet dans le cadre du combat anti-colonialiste : « Il est temps de redessiner la vraie carte de l'Afrique, pas celle des militaires allemands, français, britanniques, portugais ou hollandais, mais de reconstruire une unité arabe légitime qui s'étendrait ainsi de la Méditerranée à la forêt équatoriale et du Golfe aux îles Canaries... Nous avons les mêmes ennemis. Il est indispensable de nous unir, car les petites nations que nous sommes n'ont aucun avenir face aux unions qui sont en train de se constituer en Europe, en Amérique et en Asie. Nous devons protéger notre identité, notre religion et notre territoire. Nous appelons nos frères d'Afrique du Nord et du Sahel à se joindre à nous. »  
 
A l'issue de ces entretiens, les président du Burkina, du Mali, du Niger et du Tchad ont signé le 17 août 1997 un texte fondamental, (La « déclaration des cinq ») avec KADHAFI. 
 
Le projet de KADHAFI c’est l' »Omnicitoyenneté pan-africaine » (similaire à l'Omnicitoyenneté européenne proposée par le PCN pour la Grande Europe unitaire) offerte par la Libye : « La Libye a déclaré que ses frontières sont ouvertes à tous les Africains. J'ai même adressé une lettre à tous les pays d'Afrique pour l'officialiser : n'importe quel Africain peut se considérer comme Libyen. »  
 
Pour KADHAFI, l'unification du continent africain est un impératif obligatoire pour la survie du continent : « Nous voulons que l'Afrique entre de plain-pied dans le IIIème millénaire, en continent confédéré ou unifié. A l'instar des Etats-Unis d'Amérique ou, tout au moins, de l'Union européenne. Cela passe par une pacification des pays en conflit. »  
 
Partisan de l’Euro, KADHAFI prône aussi l'unification monétaire de l'Afrique : « j'appelle de mes vœux la création d'une Banque centrale africaine. Mais c'est une démarche ultérieure. Il faut d'abord revivifier la Banque africaine de développement. Et nous voulons un fonds monétaire pour l'Afrique. Il allégerait le fardeau du Fond monétaire international. Avec un fonds pour les monnaies africaines, on arriverait à une juste parité entre ces monnaies et l'euro ou le yen. Il faut faciliter les transactions avec l'Europe, par le truchement du FMI ou de la Banque européenne. »  
 
Ainsi KADHAFI, nouveau leader du Panafricanisme, recueille l'héritage prestigieux de NKRUMAH, le premier dirigeant du Ghana indépendant et le chantre du panafricanisme : « C'est l'intérêt de l'Europe, de l'Amérique, de la Chine, du Japon, qu'il existe un ensemble que l'on appellera les Etats-Unis d'Afrique. C'est la solution historique pour le continent. C'était l'idée de Nkrumah, au début des années 60. »  
 
Un projet semblable à celui de KADHAFI avait en effet été proposé par le dirigeant ghanéen Kwame NKRUMAH dans les années 60 lorsque l'Afrique était plongée dans l'euphorie de l'accession à l'indépendance. Les dirigeants africains qui préféraient consolider leurs fragiles nations l'avaient alors emporté sur les partisans de l'union et le principe de l'inviolabilité des frontières héritées du colonialisme avait été inscrit dans la charte de l'OUA. 
 
 
 
 
 
KADHAFI, LE CONDUCTEUR DE PEUPLES 
La palme du commentaire le plus stupide que nous aions lu sur la Libye revient cependant à "L'HUMANITE" en septembre 1999. Le quotidien du Parti « communiste » français, qui n'a plus de "communiste" que le nom et se vautre dans la plus basse fange idéologique sociale-démocrate, reprochait en effet à KADHAFI d'avoir apporté à son pays un projet collectif le dépassant et d'avoir voulu lui donner une dimension supérieure. 
 
L'Histoire connaît deux écoles : celle de l'Avoir-plus et celle de l'Être-plus. L'Avoir-plus fut la philosophie des Carthaginois et aussi, aujourd'hui, celle des néo-carthaginois de Washington et de Wall Street. L'Etre-plus est la volonté de puissance et de dépassement des Césars de l'Empire romain et de leurs successeurs, de Charlemagne au Staline de la « Troisième Rome moscovite ». Face aux appétits de jouissance et de consommation de l'Ecole carthaginoise, des conducteurs de peuples pensent que le bonheur individuel n'est pas l'absolu horizon des peuples et qu'il faut surtout leur donner un rôle historique et un Destin. KADHAFI est de ceux-là et l'Afrique salue en lui l'un des plus grands chefs d'Etats de notre temps. 
 
L

 

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